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mercredi 8 juin 2011

Y a-t-il une technique Winnipeg???



Un ami m'a fait parvenir un article cette semaine signé par Howard Baldwin faisant allusion à la méthode des dirigeants de Winnipeg afin de faire (re)venir une franchise de la NHL dans sa ville... En fait, si vous ne connaissez pas Howard Baldwin, sachez qu'il fut le fondateur des Whalers de la Nouvelle-Angleterre de la WHA qu'il a dirigé jusqu'à ce qu'il les vende en 1988, soit 9 ans après avoir réussit l'entrée de l'équipe dans la NHL. Il fut également certain temps propriétaire des Penguins et est un producteur de film connus. Depuis quelques années il a fondé la Hartford Hockey LLC, mieux connu come étant la Whalers Sports & Entertainment. Le groupe est devenu l'an dernier le dirigeant des Wolfpack de Hartford de l'AHL qu'ils ont renommé les Whales du Connecticut en milieu de la saison dernière.

Si vous faites les liens, vous comprendrez qu'il semble y avoir une très nette intentions derrière les actions de monsieur Baldwin, ramener le hockey de la NHL à Hartford. L'article d'ailleurs vante la méthode entreprise depuis plusieurs années par les gens de True North Entertainment afin de faire la promotion du hockey à Winnipeg. Selon lui, montrer la vitalité du hockey dans cette ville par leur équipe de l'AHL est le secret du retour de l'équipe dans la capitale du Manitoba. En possédant une des équipes ayant depuis plusieurs années une des meilleure performance de l'AHL aux guichet, la ville de Winnipeg a su bien montré aux dirigeants de la NHL qu'il y a une forte passion très stable envers le hockey professionnel dans cette ville...

Donc en suivant cette démarche, Baldwin affirme qu'il est sur la bonne voie afin de montrer, via ses Whales du Connecticut, que la ville de Hartford peut à nouveau obtenir une franchise de la NHL...



Serait-ce donc la technique Winnipeg?

Depuis bien avant la folie dont s'est emparée la ville de Québec, je disais à ceux qui me parlaient qu'ils souhaitaient le retour de la NHL à Québec de démontrer qu'ils sont réellement des fans de hockey professionnel en obtenant une franchise de l'AHL afin de faire cette démonstration. Déjà qu'on critique la véracité des fans de la ville de Québec, on leur suggère d'avoir quelque chose qu'il ne désirent pas nécessairement. J'avoue donc que ce commentaire n'attire pas les nasses chez les gens de que Québc que je connais, mais je maintiens quand même ce point, les fans de hockey de la ville de Québec aurait peut-être scoré plus de point aux yeux de la NHL en faisant vivre une équipe de l'AHL depuis des années au lieu de mettre leur dévolu sur une équipe de la LHJMQ. On me sortira que le deuil était trop récent à l'époque des Citadelles et que supporter le club-école du Canadien, mais je maintiens cette opinion...

À la place, les partisans de la ville de Québec ont valorisé une méthode qui lui est très propres, le happening. Cette technique n'est pas nouvelle. Un de mes professeurs nous a déjà parlé d'une théorie venant de la bouche d'un des grands acteurs du Oui lors du référendum de 1995 à l'effet que la défaite du Oui lors du référendum pouvait être en partie due à un happening dont André Arthur était à l'origine à Québec. Quelques jours avant le référendum de 1995, André Arthur aurait organisé un rassemblement publique à la chandelle devant un hôpital de Québec afin de manifester contre les coupures dans la santé en prenant bien soin d'écorcher au passage le camp du Oui en dénonçant le gouvernement Parizeau à l'origine de ces coupure. Selon mon professeur, si 20000 personnes se sont déplacées à ce happening, c'est que le triple aurait pu partager cette opinion sans pouvoir s'y rende et ces 60000 personnes forment grosso modo un bonne partie de ce qui aurait pu faire basculer le vote...

Cette théorie à propos du référendum vaut ce qu'elle vaut mais elle met l'emphase sur le pouvoir de la radio dans la ville de Québec et de sa population pour se mobiliser dans des gros gros rassemblement publics... Mais c'est cette même technique orchestrée par les radios compétitrices de Québec qui est en soit la méthode Québec. Pas question d'être patient comme la ville de Winnipeg et de montrer l'intérêt des partisans pour le hockey professionnel, surtout quand on se fit à l'électoralisme d'urgence du maire Labeaume. Le message doit inévitablement passer par cette technique qui semble fonctionne selon moi. On ne peut sérieusement pas attirer plus de 50000 personnes sans avoir une bonne visibilité. On verra au bout du compte si la technique Québec fonctionne, mais elle lui est propre.



À ces deux techniques valorisées par des personnalités publiques de ces villes, on peut ajouter également deux autre technique, une assez passive et l'autre trop agressive... Il y a d'un côté la technique Kansas City qui est de construire un gigantesque aréna et de valoriser la venue d'une équipe de hockey (ou de tout autre sport professionnel d'envergure) dans la ville. Cette technique est plutôt passive et deviendra peut-être un peu celle de Québec version 2.0 si la Vieille Capitale achève la construction de son aréna avant la venue de la NHL, Mais cette technique est très séduisante pour des équipes comme celle de Long Island qui possède un aréna plus que vétuste, qui fait pitié si on peut dire, et qui a des problèmes à financer la construction d'un nouvel aréna.


L'autre technique est absolument à éviter car elle ne respecte pas l'ethos des dirigeants de la NHL et fait en sorte de se les mettre à dos. Elle est même devenue le quoi ne pas faire... Il s'agit de la technique Balsillie. Il s'agit de tenter de se porter acquéreur d'une équipe en difficulté dans le but de la déménager à tout prix à Hamilton en se crissant pas mal de ce que les autorités de la NHL disent. Et en un sens, même si depuis les années 80 la ville d'Hamilton désire sporadiquement posséder son équipe de la NHL, le Copps Coliseum ayant par exemple été construit dans les années 80 afin de recevoir une équipe de la NHL, ni les succès aux guichet et les manifestation publiques montrent l'intérêt des habitant de la ville, laissant penser que Jim Balsillie joue tout seul dans le dossier... Donc ne pensez pas que vos sous peuvent tout vous donner...

Mais pensez-vous objectivement que la technique Winnipeg, utilisée également par les décideurs d'Hartford vaut plus que celle de Québec?

1 commentaire:

Stef a dit…

En y réfléchissant longuement, l'approche de Winnipeg a été audacieuse et payante. On aurait dû donner une chance aux Citadelles de faire leur place même si c'était un club-école du CH. Ou encore si les Rafales étaient mieux administrés, qui sait si l'histoire des Rafales aurait été plus longue et qui sait s'ils auraient joint l'AHL en 2001 quand la IHL a fermé ses livres.