Drop Down MenusCSS Drop Down MenuPure CSS Dropdown Menu

lundi 27 mai 2013

Wayne Stephenson



Après un passage dans la Ligue Junior du Manitoba (les ligues de l’ouest n’étant pas encore unifiées), Wayne Stephenson prit le chemin du programme de l’équipe nationale et du hockey international.  C’est en 1966 qu’il devint le gardien auxiliaire, derrière Seth Martin (voir texte du 26 février 2013), qui était en place depuis longtemps.  Il vit très peu d’action au cours des tournois du championnat du monde en 1966 et 1967, mais il eut tout de même droit à une médaille de bronze lors des deux occasions.
 Lors de l’expansion de 1967, Martin se joignit aux nouveaux Blues de St.Louis, ce qui laissa le champ libre à Stephenson.  Celui qu’on surnommait « Fort Wayne » saisit sa chance et joua un rôle important lorsque le Canada mit la main sur la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de Grenoble.  Stephenson participa encore aux championnats du monde en 1969, à Stockholm.  Cette fois, le Canada termina quatrième.
Il y eut toutefois une dispute au sujet du championnat de 1970.  Celui-ci devait avoir lieu à Montréal et à Winnipeg et finalement admettre les professionnels.  (Les meilleurs joueurs soviétiques, officiellement payés par l’armée, n’étaient pas considérés comme professionnels.  Mais dans les faits, ils se consacraient presque entièrement au hockey et surclassaient les Canadiens, qui étaient de vrais amateurs.)  Lorsque la chose ne se fit pas, le Canada se retira non seulement de l’organisation, mais aussi du tournoi.  Il fallut attendre jusqu’en 1977 avant de revoir une équipe canadienne aux championnats du monde et jusqu’en 1980 pour les Olympiques.
Devant ces faits, le programme national perdit de sa pertinence.  Le Père David Bauer, qui s’en occupait jusque là, s’en retira, lui qui était en désaccord avec l’utilisation des professionnels aux Olympiques.
De son côté, Stephenson y resta jusqu’en 1971, avant de faire le saut dans la LNH.  Comme dans le cas de Seth Martin quelques années plus tôt, ce sont les Blues de St.Louis qui firent signe au gardien de l’équipe nationale.  Après une saison passée principalement avec leur filiale, une opportunité se créa pour la saison 1972-73.  Le gardien régulier de l’équipe, Ernie Wakely, décida alors de tenter l’aventure de l’AMH avec les Jets de Winnipeg.  Stephenson vit donc beaucoup d’action pour les deux saisons suivantes (45 et 40 matchs respectivement), mais après un début canon dans la ligue, les Blues retombaient sur terre et vivaient des moments de grande instabilité au niveau de leur gestion. (voir texte du 19 octobre 2011)  Les résultats furent donc assez moyens.
De leur côté, les Flyers de Philadelphie venaient tout juste de gagner leur première Coupe Stanley, avec leur style pour le moins agressif.  Devant le filet, ils comptaient sur le brio de Bernard Parent, qui avait joué 73 matchs.  Son adjoint, Bobby Taylor, n’en avait joué que 8.  Se jugeant vulnérable en cas de blessure à Parent, les Flyers envoyèrent un choix de deuxième ronde aux Blues en retour de Stephenson.
Du point de vue de la compétition, la position de Stephenson s’améliorait grandement.  D’ailleurs, elle lui permit de mettre la main sur une bague de la Coupe Stanley en 1974-75.  Toutefois, il ne joua que douze parties cette année-là.
En 1975-76, Parent fut blessé la majeure partie de la saison, ce qui laissa beaucoup plus de place à Stephenson.  Il joua 66 matchs en saison régulière, participa au match des étoiles et fut devant le filet pour toutes les parties de la finale (perdue aux mains des Canadiens).  De plus, bénéficiant de son expérience internationale, il fut devant le filet lors de la rencontre « amicale » contre l’équipe de l’Armée Rouge.  (Au cours de ce match, l’entraîneur soviétique retira son équipe de la patinoire en guise de protestation contre un coup qu’assena Ed Van Impe à sa super étoile Valeri Kharlamov.) 
Pour les trois saisons suivantes, Stephenson fut encore à la merci de Bernard Parent, ce qui lui causa une certaine frustration.  Tant qu’il était en santé, Stephenson jouait peu.  Lorsqu’il se blessait, Stephenson jouait plus.
Le 17 février 1979, Parent subit une blessure qui mit fin à sa carrière, lorsqu’un bâton trouva son chemin dans le trou de l’œil de son masque.  Stephenson termina alors la saison.  Toutefois, les Flyers décidèrent ensuite de faire maison nette devant le filet, en faisant confiance au vétéran Philippe Myre, acquis des Blues, et à la recrue Pete Peeters.  Stephenson fut échangé aux faibles Capitals contre un choix de troisième ronde.
Stephenson devint finalement numéro 1 à Washington, jouant 56 matchs en 1979-80.  Par contre, la situation ne dura pas.  Il fut blessé au cours de la saison suivante et joua ainsi les 20 derniers matchs de sa carrière.
Stephenson alla par la suite travailler dans le secteur bancaire, dans le mid-ouest américain.
En 2008, on lui diagnostiqua un cancer au cerveau, qui l’emporta finalement en 2010, à l’âge de 65 ans.
Sources : « Remembering Stephenson » de Bill Meltzer, 8 août 2010 (iihf.com), legendsofhockey.net, wikipedia.org.

Aucun commentaire: